L’art selon Sam Altman : l’imaginaire en ligne de code ?

2025-04-14_09h22_40

Quand Sam Altman parle d’art… comme d’un fichier Excel

Le KIF interroge : l’art généré par IA est-il encore un geste, ou juste une variable d’optimisation ?

L’art selon Sam Altman : l’imaginaire en ligne de code ?

Quand le CEO d’OpenAI défend l’art généré par l’IA, il parle d’accessibilité, de rapidité, de démocratisation. Mais à bien écouter son discours, une impression persiste : il parle comme un tableur Excel.

Deux lectures possibles : • Soit Altman ne comprend pas ce qu’est l’art, au sens profond — celui qui bouscule, touche, émeut, élève. • Soit c’est un stratège redoutable, qui voit dans l’art une matière première à capturer, digérer, monétiser.

Car l’IA, rappelons-le, ne crée pas. Elle combine des œuvres humaines passées à la moulinette de l’algorithme. Elle remixe sans mémoire, lisse sans douleur, restitue sans âme. Résultat ? Une soupe visuelle standardisée, calibrée pour le feed — mais vidée de risque, d’intention, de désordre humain.

✨ L’art, le vrai, ce n’est pas de l’UX créative. C’est un geste. Une fracture. Une révolte. Une brûlure. C’est convoquer des récits, des manques, des blessures — pas les lisser via API pour en faire du contenu.

Le danger ? Quand l’IA devient une fin en soi, quand le produit remplace l’élan, quand l’algorithme capte l’imaginaire mondial au nom de la productivité créative… alors ce n’est plus de l’innovation. C’est une colonisation esthétique.

La vraie question n’est pas : “Est-ce que l’IA peut faire de l’art ?” Mais : “Voulons-nous vivre dans un monde où l’art n’a plus d’âme ?”

Au KIF – Knowledge IMMERSIVE Forum, on milite pour une IA au service des imaginaires humains, pas pour leur remplacement.